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dimanche 17 avril 2011

Observance

Article du site « Propos sur la non-dualité et l'unicité absolue » de Monko


Là, en ce moment, une confusion perturbe la tranquilité que je croyais être depuis qq temps ; elle est consécutive à une situation récente qui est venue révéler un comportement que je croyais révolu à savoir voir la souffrance des autres et oublier la mienne, puis avoir un comportement de Calimero, parce que je me suis oubliée et que je n'ai pas su m'imposer. Enfantin, me diras-tu ? Oui, je le reconnais. Je navigue, selon les heures de la journée, entre le jugement et l'acceptation de ce comportement, avec une nette préférence pour la flagellation.
Pour le moment, j'ai des difficultés à penser que cette expérience et le mal-être dans lequel je suis, est incluse dans le Soi. Je te disais, il n'y a pas si longtemps que "tout est ok", la joie, la tristesse, les bla bla..., par conséquent, Caliméro est aussi ok. Mais je ne comprends pas ce qui bloque la fluidité de ce qui est !!!!

Bonsoir,
Je pense qu'il faut signaler en un premier temps que ce qui peut être perturbé n'est pas vraiment ce que nous sommes : ce que nous croyons chercher peut-être, ce que nous croyons pouvoir obtenir, ce que nous croyons obtenir, et qui ne sont que des états que nous prenons pour substantiels.
C'est là le noeud du problème : tous les états sont bienvenus, de la clarté à la confusion, mais étant pris pour substantiels et personnels, ils sont maintenus ou fuis à grands coups de tensions, et la vie se charge de mettre tout sens dessus dessous.
Nous pensons que les états sont "quelque chose", que les autres, le corps et le monde sont "quelque chose", vus, expérimentés et accueillis par "autre chose": Soi, le Percevant.
Réaliser le Soi, en-dehors de tout phénomène ou état, réaliser Dieu est bien évidemment une chose merveilleuse, rare, (mais qui arrive de plus en plus j'ose le croire), qui apporte paix et amour... Mais en réalité, c'est l'ultime illusion, car une fois qu'on a trouvé Dieu faut-il encore l'ultime grâce et courage de l'abandonner.
Ainsi, ce "Rien" qu'il est, l'Essence, va simplement se translater et devenir, de manière infiniment vivante, l'essence de Tout.
Et ainsi, Tout = Rien, corps = Soi, monde = Soi, états = Soi, percevant = perçu...
Ce qui a simplement disparu, c'est cette petite voix/tension qui sépare tout, qu'on appelle l'ego, illusoire. Rien n'a de substance car tout est l'Essence.
Alors, ce qu'il se passe, est que les états continuent de se présenter: parfois une tranquilité, parfois une activité, parfois une colère, parfois une tristesse, parfois une confusion, même s'il y a une tendance à ce qu'énergétiquement parlant, tout cela ne se situe plus dans des extrêmes, mais nos conditionnements sont tels (et ils ne sont que SES conditionnements) que rien n'est obligatoire.
Il ne s'agit donc plus d'intégrer un "autre état", supérieur, auquel s'accrocher et demeurer dans la béatitude. En un sens, tous les états deviennent UN seul état, à la fois permanent et sans cesse changeant.
Le comportement que tu me cites n'a ni à être jugé, ni à être accepté.
Si l'acceptation surgit, c'est parfait, et cela traîne avec elle une certaine saveur qui imprègne notre structure d'une certaine manière. Si le jugement apparaît, c'est également parfait, car il vient lui aussi avec son parfum, en général trouble, mâtiné d'insatisfaction, laquelle est l'acceptation ou la tranquillité qui se cherchent. Ce qui peut à un moment être clair, c'est qu'il n'y a ni juge ni accepteur.
La situation n'apparaît pas dans le Soi, elle EST le Soi.
La conscience de cette situation est le Soi, le jugement ou l'acceptation SONT le Soi. Et Calimero aussi. Tant que nous pensons que tout cela apparaît dans le Soi, nous cherchons autre chose que ce qui est. Et c'est parfait, c'est une parfaite invitation. Tant que c'est ce qui est cru, c'est cette recherche qui doit s'effectuer. Mais il faudra bien se rendre compte à un moment qu'abandonner le perçu, c'est abandonner le percevant.
Il n'y a donc plus d'observateur, d'observé ou d'observation, mais une infinie "Observance", sans temps ni espace, sans distance ni durée.
Il ne s'agit pas de se purifier et d'évacuer ses comportements; il faut être percuté par l'évidence que nos comportements sont SES comportements, et la magie opère : l'illusion d'un "comporteur" se consume, d'un responsable ou d'un coupable.
Probablement certains rééquilibrages voir révolutions dans l'aspect énergétique et intellectuel de notre structure vont se manifester. Mais ce ne saurait être un point de départ.
Voir que tout ce qui est, en cet instant, n'est autre que l'Essence-Une, et qu'en cette essence n'existe "réellement" ni quand ni où ni pourquoi, ni si, ni comment ni mais et que cet instant est la Liberté absolue suffit....
Voilà, c'est un ressenti, rien de plus...