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jeudi 15 mars 2012

La tristesse en tant que méditation

Extrait du livre « Méditation : la première et dernière liberté»
d'Osho
 
La tristesse peut devenir une expérience très enrichissante.
Vous devez travailler avec elle.
Il est facile de vous échapper de votre tristesse - et toutes les relations sont d´ordinaire des évasions, on continue simplement à l´éviter. Et elle est toujours là, en dessous... le courant continue. Même dans une relation, elle éclate de nombreuses fois. Alors l'on tend à jeter la responsabilité sur l´autre, mais ce n´est pas une bonne chose.
C´est votre solitude, votre propre tristesse.
Vous n´avez pas encore fait la paix avec elle, ainsi elle éclatera encore et encore.
Vous pouvez vous échapper dans le travail. Vous pouvez vous échapper dans une occupation, dans une relation, dans la société, dans ceci ou cela, dans les voyages, mais cela n´ira pas loin, parce que cela fait partie de votre être.
 Chaque homme naît seul - dans le monde, mais seul, vient à travers les parents, mais seul. Et chaque homme meurt seul, se meut de nouveau seul hors du monde. Et entre ces deux solitudes nous continuons à nous tromper et nous duper. Il est bon de prendre son courage et d´entrer dans cette solitude. Pour autant dur et difficile que cela puisse sembler au début, cela paye énormément. Une fois que vous êtes en paix avec elle, une fois que vous commencez à l´apprécier, une fois que vous ne la sentez pas comme tristesse mais comme silence, une fois que vous comprenez qu´il n´y a aucune façon de vous échapper, vous vous détendez. Rien ne peut être fait à son sujet, ainsi pourquoi ne pas l´apprécier ?
Pourquoi ne pas entrer profondément en elle et la goûter, voir ce qu´il en est ? 
Pourquoi avoir peur inutilement ? Si cela va être là et c´est un fait - existentiel, non accidentel - alors pourquoi ne pas êtes en paix avec elle ? Pourquoi ne pas entrer en elle et voir ce qu´il en est ? Toutes les fois où vous vous sentez triste, asseyez-vous silencieusement et permettez à la tristesse de venir, n´essayez pas de vous en échapper.
Devenez aussi triste que vous le pouvez.
N´évitez rien... vous devez vous souvenir de cela.
Criez, pleurez... goûtez-la tout entière. Criez à mort... tombez à terre, roulez et laissez-la s´en aller d´elle même. Ne la forcez pas à s´en aller, elle disparaîtra, parce que personne ne peut rester dans une humeur permanente. Lorsqu'elle s'en ira vous serez délivré, absolument déchargé, comme si la gravitation entière avait disparue et vous pouvez voler, sans poids.
C´est le moment pour entrer en vous-même. 
Laissez venir d´abord la tristesse.
La tendance ordinaire est de ne pas la permettre, de trouver quelques moyens et façons de sorte que vous puissiez regarder ailleurs - aller au restaurant, à la piscine, rencontrer des amis, lire un livre ou aller voir un film, jouer de la guitare - faire quelque chose, de sorte que vous puissiez être occupé et que vous puissiez mettre votre attention ailleurs.
Vous devez vous souvenir de ceci - lorsque vous vous sentez triste, ne perdez pas l´occasion. Fermez les portes, asseyez-vous et sentez-vous aussi triste que vous le pouvez, comme si le monde entier était simplement un enfer. Entrez profondément en lui... plongez en lui.
Permettez à chaque pensée triste de vous pénétrer, à chaque émotion triste pour vous remuer.
Criez et pleurez et dites des choses - dites-les fort, il n´y a là aucune inquiétude à avoir.
Ainsi vivez d´abord la tristesse pendant quelques jours et au moment où le dynamisme de la tristesse disparaît, vous vous sentirez très calme, paisible - comme l´on se sent après un orage. Asseyez-vous silencieusement dans ce moment et appréciez le silence qui vient de lui-même. Vous ne l´avez pas apporté, vous apportiez la tristesse.
Lorsque la tristesse s´en va, dans le sillage, silence se pose.
Écoutez ce silence. 
Fermez vos yeux. Sentez-le... sentez sa texture même... son parfum. 
Et si vous vous sentez heureux, chantez, dansez.